L’Institut de Cancérologie d’Akanda traverse actuellement une période difficile marquée par une pénurie de spécialistes. Cette situation compromet la prise en charge optimale des patients et souligne l’urgence de renforcer les effectifs médicaux afin de répondre efficacement aux besoins croissants en soins oncologiques.
Le cancer est aujourd’hui l’une des principales causes de mortalité dans notre pays. Sa prise en charge nécessite une expertise hautement spécialisée, une coordination interdisciplinaire rigoureuse et un plateau technique performant. Or, l’institut de cancérologie d’Akanda fait face à une insuffisance marquée de spécialistes en cancérologie. Cette carence affecte la qualité des soins, augmente les délais de traitement et compromet la mission de l’établissement en tant que centre de référence.
Le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou l’a fait savoir récemment. « Sur l’ensemble du territoire il n’y en a plus que quatre, deux anatomopathologistes civiles et deux militaires. Avec l’expérience de l’organisation des mois de lutte contre les cancers, notamment octobre rose et novembre bleu, j’ai eu à constater la charge énorme de travail qui pesait sur ces quatre spécialistes et nous avons pensé qu’en dehors même de Libreville, il devrait avoir par exemple des anatomopathologistes sur l’ensemble du territoire, dans les différentes provinces ».
L’insuffisance de spécialistes en cancérologie est un frein majeur à une prise en charge efficace du cancer. Pour répondre aux besoins croissants des patients, une réponse systémique, à la fois politique, institutionnelle et académique, s’avère urgente. Ainsi, une formation de spécialiste s’impose afin de remettre le système de santé cancérogène sur les rails.
« Le chef de l’État et le gouvernement se sont beaucoup investis pour relever le niveau des plateaux techniques, notamment au niveau provincial donc les centres Hospitaliers régionaux et au niveau départemental. Pour une première fois, en collaboration avec la direction générale des Bourses du Gabon et des partenaires, notamment marocains et peut être cubains qui peuvent nous permettre directement de former mais en fonction de nos besoins, je voudrais qu’au moins une dizaine de spécialistes soient formés ou soient envoyés en formation aujourd’hui, pour que dans 5 ans, dans 10 ans, on n’ait plus à parler de la pénurie », a indiqué le Pr. Adrien Mougougou.
La santé demeure une priorité essentielle pour tous. Face aux défis croissants, il devient urgent d’évaluer l’ensemble des établissements sanitaires du pays afin d’apporter des réponses rapides et adaptées aux besoins pressants de la population.
Par Lecia Marline