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Sécurité ferroviaire au Gabon : l’ARTF et la SETRAG en campagne pour protéger les riverains

Pour réduire durablement les accidents aux abords du Transgabonais, l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires (ARTF) et la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG) ont lancé une vaste campagne de sensibilisation. Depuis le 11 août, les équipes se déploient le long du corridor ferroviaire afin d’informer les populations riveraines sur les règles de sécurité et les dangers liés à la proximité des rails.

Première étape : de Owendo à Ntoum

La première phase, entamée à Owendo, s’est achevée ce jeudi à Ntoum. Les riverains y ont été édifiés sur les pratiques à adopter pour réduire les risques d’accidents.

La campagne se poursuivra progressivement dans les localités du Moyen-Ogooué, jusqu’à Franceville, et s’étendra jusqu’en décembre. Un rapport général viendra en fin d’année orienter les décisions de l’État sur d’éventuelles mesures supplémentaires, allant jusqu’au déplacement de certaines habitations construites trop près de la voie.

Un rappel réglementaire clair

Le Directeur des Affaires juridiques et réglementaires de l’ARTF, M. Bengang Yannick Roger, a rappelé le cadre légal en vigueur :

« Le décret n°032/PR de 1978 fixe la zone de sécurité à 15 mètres à partir du rail extérieur. Une marge supplémentaire de 5 mètres doit être respectée. Ce n’est qu’à partir de 20 mètres, et avec l’autorisation expresse de la SETRAG, que des habitations peuvent être construites. »

Il précise également que le domaine ferroviaire s’étend jusqu’à 40 mètres de part et d’autre de la voie, et que toute occupation dans ce périmètre exige une autorisation préalable.

Les consignes données aux populations

Pour M. Ollomo Givens Stevy, animateur en relations communautaires de la SETRAG, l’essentiel est d’insister sur la pédagogie et la prévention. Les habitants doivent notamment :

Se tenir à au moins 1,50 mètre de la voie pour éviter l’effet de souffle des trains.

Ne pas jeter d’ordures dans le domaine ferroviaire.

S’abstenir d’implanter bars, commerces ou champs agricoles dans la zone de sécurité.

Respecter une distance minimale de 20 mètres pour toute construction, avec autorisation préalable.

Selon lui : « Il y a déjà une certaine prise de conscience : certains habitants ont cessé leurs travaux de construction aux abords de la voie. D’autres persistent, mais nous sommes là pour les amener à changer cette mentalité. »

La voix des riverains

À Ntoum, la population accueille favorablement l’initiative. Pour Mme Moupaka Félicité, riveraine, cette campagne est salutaire : « Ce projet est indispensable car ce sont nos proches qui sont les premières victimes des accidents. Nous allons donc respecter les consignes. Mais nous demandons aux autorités de nous informer à chaque étape afin d’éviter toute surprise. »

Vers une responsabilité partagée

Pour l’ARTF, la réussite de cette campagne passe par une implication forte de l’État. M. Bengang Yannick Roger le souligne : « Il est temps que l’État reprenne la main sur ce domaine. La campagne se déroule bien, les riverains sont réceptifs. Après cette phase, un rapport permettra aux plus hautes autorités de décider des suites à donner. »

De leur côté, l’ARTF et la SETRAG rappellent que cette démarche est gratuite et centrée sur la sensibilisation, avant toute mesure coercitive. « Notre mission est de sauver des vies et de préserver la sécurité autour du chemin de fer », conclut M. Ollomo.

Un appel fort aux riverains

Les autorités gabonaises et la SETRAG affichent une volonté commune : mettre fin aux drames récurrents aux abords du Transgabonais.

Elles appellent donc les riverains à respecter scrupuleusement les règles établies pour leur propre sécurité et celle de leurs proches.

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