Gérard Ella Nguema demande la démission du vice-président de la République, la suppression du Médiateur de la République et la création d’une taxe sur le patrimoine immobilier, telle est la substance de la conférence de presse qu’il a donnée le mardi 14 août 2018, au siège de son parti, le Front patriotique gabonais (FPG), situé au quartier Sotega à Libreville.
Occasion pour lui d’attirer l’attention des instances dirigeantes sur ce qu’il considère comme un climat morose qui résulterait de l’annonce par le gouvernement des mesures d’austérité pour tenter d’endiguer la crise économique actuelle.
Pour le leader du FPG, ces mesures sont mal perçues par les populations qui ne comprennent pas que des efforts leur soient demandés alors que certains noms de plusieurs membres de l’actuel gouvernement sont cités dans des affaires de détournements de deniers publics et de malversations financières. De ce fait, il faudrait d’abord que le pouvoir balaie sa propre cour en actant des poursuites judiciaires pour les uns et des démissions de leurs fonctions pour les autres tel que le vice-président de la République et le Médiateur de la République dont il dit ne pas comprendre leur utilité et leur importance dans le fonctionnement du système gouvernemental, si ce n’est d’alourdir les charges de l’État. Toutes choses qui mettent en relief leur incompétence avant de solliciter les efforts des populations.
» …pour les premiers, que les poursuites judiciaires à leur encontre soient effectives et pour les seconds, qu’ils soient purement démis de leurs fonctions pour incompétence notoire« , a-t-il dit.
Par ailleurs, face à la gravité de la situation économique présente, Gérard Ella Nguema fait des propositions au gouvernement afin d’explorer d’autres sources de financement du budget national pour éviter une implosion sociale et épargner aux Gabonais la décote et ce, dans le souci de préserver la paix, la solidarité et la cohésion nationale qui « sont et ont toujours été notre héritage même dans une misère démoniaque ». Il estime donc que « la redevance que l’on gagne à partir du signal de Nkoltang, qui est payée en dollars, devrait être reversée en toute transparence au Trésor public« .
Poursuivant son propos, le chef de file du Front patriotique gabonais suggère également :
– de redonner un nouveau souffle à la chambre des métiers et de l’artisanat qui permettra d’avoir un réel contrôle sur toutes les activités économiques qui s’y font afin de mettre fin à la parafiscalité et créer une plus value financière ;
– d’assainir le climat économique national en créant une taxe sur les grandes fortunes et sur le patrimoine immobilier ;
– de construire des routes bitumées dans un partenariat public-privé tout en instaurant un système de péage ;
– d’instaurer des cartes professionnelles dans l’exercice des activités liées au domaine du transport ;
Pour l’ex-secrétaire général adjoint de l’Union nationale, les familles propriétaires de puits de pétrole au Gabon doivent les rendre à l’Etat.