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Le mercredi 29 novembre 2025, le procureur général près la cour d’appel judiciaire de Libreville, le Dr Eddy Minang, a organisé une conférence de presse afin de clarifier les enjeux entourant la session criminelle spéciale qui se tiendra du 10 au 14 novembre 2025 au palais de justice de Libreville. Cette session sera l’occasion de traiter plusieurs affaires, notamment celles relatives à la délinquance économique et aux trafics de grande envergure, parmi lesquelles l’affaire impliquant l’ancienne Première Dame, Sylvie Aimé Marie Valentin épouse Bongo, et 11 autres accusés.
Dans son allocution, le procureur général a détaillé les actions entreprises par la justice gabonaise, qui se constitue en partie civile dans le cadre de l’affaire opposant le ministère public à Sylvie Aimé Marie Valentin et autres. Il a souligné que l’objectif de ces actions est d’assurer la tenue d’un procès juste, transparent et équitable. Le procureur a également reconnu que les différentes étapes procédurales avaient été respectées dans les délais légaux : notifications des actes d’audience aux accusés et à leurs avocats, citation des témoins, mise à disposition du dossier complet aux avocats, et autres démarches administratives nécessaires.
Selon le procureur général, tous les accusés, soit 10 personnes, ont été cités en personne, à l’exception de l’ex Première Dame et de son fils, Noureddine Bongo Valentin. Ces derniers ont été cités conformément aux dispositions de l’article 44 alinéa 2 du Code de procédure pénale, et plus particulièrement en vertu de l’article 422, qui stipule que l’huissier de justice ou l’agent d’exécution doit faire tous les efforts nécessaires pour délivrer l’acte de citation à la personne même de l’intéressé ou, en cas d’absence, à un membre de sa famille, un employé, ou un voisin résidant à la même adresse.
Cependant, le procureur général a précisé que les dispositions prévues par l’article 419, alinéa 4, ne s’appliquaient pas dans ce cas précis. En conséquence, la citation à comparaître a été déposée à l’adresse indiquée dans le dossier, à savoir la villa Name située à la Sablière. Une autre tentative a été réalisée pour informer l’avocat inscrit au barreau du Gabon représentant Madame Sylvie Aimé Marie Valentin et son fils, Noureddine Bongo Valentin, mais des refus ont été constatés par voie d’huissier lors des visites effectuées les 12, 19 et 23 septembre 2025.
Cette intervention du procureur général visait à clarifier la situation suite aux récentes déclarations des avocats de l’ancienne Première Dame et de son fils, qui ont annoncé que leurs clients ne se rendraient pas à Libreville pour comparaître. Le procureur général a toutefois assuré que le procès se tiendrait, et ce, même en l’absence des accusés, par contumace si nécessaire. D’autres individus, tels que Cyriaque Mvouramdjami et Jessye Ella Ekogha, sont également appelés à comparaître lors de cette session criminelle spéciale.
Le procureur a conclu en réaffirmant l’engagement de la justice gabonaise à faire en sorte que ce procès se déroule dans le respect des principes fondamentaux du droit, tout en veillant à ce que la transparence et l’équité soient garanties.



