Le Gabon a été humilié à Paris le mardi 6 octobre 2021 par Madame la mairesse de Libreville, Christine Mba Ndutume, épouse Mihindou. La honte aurait été le mot adapté pour qualifier cette lamentable intervention. Mais ne sont-ils pas nés avant la honte ? Honte également à ceux qui ont mis cette dame là où elle est, alors que le pays regorge de cadres valables et compétents pour dignement représenter le pays à l’extérieur.
Intervenant lors du sommet de Paris sur l’« Initiative de Paris pour la préservation des forêts d’Afrique centrale », la mairesse de Libreville s’est payé la tête du Gabon en allant faire honte à tout un pays au sommet de Paris. Dans un discours approximatif, qu’elle n’avait visiblement pas lu, elle a, toute honte bue, multiplié des bourdes comme si elle découvrait ce discours le jour même et à l’instant. Non, on ne peut pas humilier un pays comme ça ! Ceux qui dirigent le Gabon actuellement se comportent comme des non Gabonais. Des hommes et des femmes qui ont décidé, comme ça, d’humilier un pays qu’ils viennent de conquérir et qui, hier, leur avait opposé une résistance farouche. Rien ne pourra effacer l’humiliation de dame Mba Ndutume infligée au Gabon. Pour un pays qui se respecte, on gagnerait à arrêter l’hémorragie en la relevant de ses fonctions pour erreur de casting. Jeter le discrédit sur tout un pays par une piteuse intervention ne peut être tolérable, surtout lorsqu’on est grassement payé par le contribuable. Il semble que le Gabon doit, dans un avenir proche, abriter d’autres sommets où cette dame devra prendre publiquement la parole. Est-ce acceptable ? Un « maire » de Libreville, la capitale et la vitrine du Gabon, doit être calé et non faire dans approximation. Comme au PDG il n’y a pas d’hommes et de femmes capables d’occuper cette fonction que Paul Mba Abessole avait tout de même hissée très haut.
Aujourd’hui, le discrédit est au zénith. Et notre compatriote Alfred Nguia Banda de conclure en commentant cette pitoyable intervention : « Quand la médiocrité est hissée au sommet d’un Etat, le népotisme, la piraterie financière, la persécution de l’intelligence extirpe à la République son prestige et ses lettres de noblesse. Quelle crédibilité accorder au Gabon si des illettrés et des lilliputiens de toutes sortes s’affichent lamentablement dans les forums internationaux ?
La crédibilité et la respectabilité accordées à un État résultent du charisme, de la verve et de la capacité de ses dirigeants à adopter des postures et des réflexes qui séduisent l’auditoire en toutes circonstances. C’est ce que j’appelle l’adoption d’une intelligence de situation adaptée à une circonstance. Tant que le népotisme grégaire et l’esprit de camarilla transcenderont la méritocratie, l’intérêt général, le talent, l’émulation et le goût de l’effort, nos pays seront toujours condamnés à un sous-développement abyssal.
C’est Edouard Balladur qui disait, à juste titre, « quand les sentiments personnels se mêlent de la gestion de l’intérêt général, la catastrophe n’est pas loin ».
Je suis de ceux qui pensent que « le plus grand plaisir de la vie est de réaliser ce que les autres vous pensent incapable de réaliser « .
Sans commentaire.