Selon les acteurs de l’industrie agricole, un des obstacles à la multiplication des entreprises dudit secteur et au décollage des filières avicole, porcine et aquacole au Gabon reste la disponibilité des aliments pour bétail à bon prix. Cet aliment pour bétail plombe actuellement les comptes d’exploitation des aviculteurs et des éleveurs porcins. Tous les experts le disent : il faut produire du maïs et du soja localement. C’est dans cette optique les responsables de la Sogada se disent favorables à un partenariat avec l’Etat.
Conscients du fait que, les récentes restrictions des importations des denrées, la perturbation de la géopolitique de la vente des engrais et des céréales par les grands pays producteurs comme la Russie, la Chine, l’Arabie saoudite commandent que le Gabon gagnerait à explorer sa capacité à produire localement des céréales pour les aliments bétails. C’est dans cette logique qu’un acteur local s’est porté candidat : la Société gabonaise de développement agricole (Sogada).
En effet, lors du lancement de ses installations industrielles avicoles, son président directeur général, Hervé Patrick Opiangah, avait annoncé l’intention de la Sogada de se lancer dans la production à grande échelle du maïs, du soja en vue de produire des aliments pour bétail (volailles, porcs, poissons d’élevage) pour le marché. Sur ce point, la Sogada a choisi comme partenaire technique Koudijs, leader mondial des aliments pour animaux.
Elle se dit en outre ouverte à toute collaboration avec les partenaires stratégiques, y compris l’Etat gabonais qui pourrait ainsi contribuer, via un PPP, à la naissance d’une filière stratégique au Gabon : celle des aliments pour bétails. Cela entrant soit dans le capital, soit à travers une garantie souveraine permettant de lever des fonds à l’international. Ce qui répondra concrètement à la vision du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de voir éclore une véritable filière des produits carnés.