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Assemblée nationale de transition/Ndongou verse dans le ridicule : 40 députés, rien que 40 députés !

De nombreux gabonais ont été irrités et sidérés de voir le président de l’Assemblée nationale de transition, Jean François Ndongou se rendre au palais du bord de mer, quémander l’augmentation du nombre des députés des partis politiques à l’Assemblée nationale, fixé à 40 par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Une lamentable erreur qui lui a valu des tirs groupés sur les réseaux. Venant d’un pédégiste comme lui, c’était vraiment indécent. Mais ne sont-ils pas nés avant la honte ?!

En recevant certains notables et de la République et haut commis d’Etat, le président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema va leur préciser que le nombre de députés, au titre de la transition, est de 70 au total, dont 40 pour les partis politiques, la marge réservée aux militaires est de 05 seulement. Et la marge réservée à la société civile (qui comprend, les syndicats, le clergé, les ONGs), est de 25 députés. Une misère ! Comme on le voit, ce sera un exploit de sortir du lot au sein de la société civile, où les syndicats, les hommes d’église, les ONGs y compris les associations des journalistes, vont devoir se battre de haute lutte, pour désigner 25 députés. Alors que l’on pensait que c’est à ce niveau que la bataille sera rude, le président de l’Assemblée nationale de transition, non content que les politiques se retrouvent avec 40 députés, donc les plus nantis, donc les plus nantis pourtant, le camarade Ndongou qui se fait une haute idée de sa personne, a couru, ventre à terre, au palais du bord de mer, quémander l’augmentation du nombre des députés concernant les partis politiques : « La charte nous indique 70 députés, dont 50 pour les partis politiques et 20 pour la société civile. La matière sur laquelle nous sommes appelés à travailler est c’est vraie technique, mais beaucoup plus politique. Et nous pensons qu’il serait de bons alois qu’il y est une légère évolution du nombre des députés provenant des partis politiques, dans cette Assemblée », argumente Jean François Ndongou, député PDG sortant.

La question que nous voulons poser à ce monsieur est celle de savoir, quelle est sa réelle casquette ? Président de l’Assemblée nationale de transition ou porte-parole du syndicat des partis politiques ? En effet, depuis la publication de la Charte par le CTRI, nous n’avons pas souvenance de la déclaration d’un parti politique se plaignant du nombre des députés à l’Assemblée nationale de transition. Ndongou vient donc parler là où il devait se taire. Augmenter veut dire deux choses. Soit on diminue au niveau de la société civile pour augmenter les politiques, soit on augmente le nombre total des députés pour faire la fleur à Ndongou.

Quoi qu’il en soit, il peut se réjouir qu’Oligui donne plus l’image d’un homme politique en treillis que celle d’un général de caserne. Sinon, des gars comme Ndongou ne pouvaient même pas espérer être là où on l’a nommé. En effet, si les militaires ont pris le pouvoir, c’est bien parce que lui et ses collègues députés pédégistes, ont voté des lois qui conduisaient le pays vers des lendemains incertains. Mais ce n’était leur tasse de thé, car les intérêts des Bongo-PDG, étaient au-dessus des intérêts du Gabon. Sans la moindre pudeur et reniant leur identité, ils avaient honteusement voté la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité. Une gamine comme Malika Bongo, la propre fille d’Ali Bongo avait pris le courage de voter contre. Elle va en payer le prix car elle va écoper d’une sanction au sein du PDG. Son courage est à saluer, face à la lâcheté dont de nombreux députés PDG vont faire preuve. Que dire des Engandji père et fils ? Ils ont aussi fait preuve de courage en quittant le navire PDG durant la campagne afin de ne pas être comptable de ce qui se faisait. Ndongou n’avait pas démissionné. Il cautionnait donc. Un vrai militaire de caserne ne l’aurait jamais mis là où il est. Mais non content de cela, le voilà en train d’aller mendier une augmentation des députés politiques chez Oligui. Mais ça ne lui va pas ? A la place d’Oligui, d’autres l’auraient viré tout de suite.

On parle d’une transition et non d’une assemblée élue. Théoriquement, les politiques devraient être moins présents dans ce parlement, car ils reviendront après la transition. D’ailleurs, la politique est-elle devenue une profession au Gabon ? Qui a envoyé Ndongou parler en leur nom ? Le CTRI a dit 40 députés venant des politiques. Ndongou devra s’en tenir à cela. S’il n’est pas d’accord, qu’il fasse prévaloir sa clause de conscience et dépose sa démission. Mais il ne le fera pas, car au perchoir de l’Assemblée nationale, coulent le lait et le miel. Qui est fou pour s’en priver !

GPA

One Comment

  • Akoma Mba dit :

    Ce n’est pas sérieux. Comment un tripatouilleur des résultats des urnes comme Ndoungou peut-il faire partie du Parlement de Transition?
    On prend les mêmes et on recommence ou quoi?

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