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Chamboulement et chambardement rocambolesque à la direction générale des impôts : Dans la douleur !

Le ministre de l’Economie et des finances Jean Marie Ogandaga en concertation avec le Directeur général des impôts François Auguste Akomezogho.

En pleine lutte contre le Covid-19, le gouvernement a procédé, lors du dernier Conseil des ministres, à un véritable chamboulement volcanique via des nominations et des affectations à la direction générale des impôts du Gabon (DGI). Une situation ressentie dans la douleur par la majorité des agents.

Alors que les promus attendent patiemment de prendre leurs fonctions, et que les désavoués rongent leur frein. Une bombe est tombée dans l’univers du DG François Auguste Akomezogho. Un tract d’une rare violence et dont nous avons reçu copie dénonce énergiquement ces nominations et affections en parlant de : « Désordre total à la direction générale des impôts ». Lecture !

« La direction générale des impôts (DGI) est une direction très sérieuse et ultra stratégique pour le gouvernement. C’est elle, aujourd’hui, qui est au cœur de la collecte des recettes fiscales qui sont devenues primordiales pour le pays avec la baisse croissante des recettes pétrolières. Cela explique pourquoi, contrairement au trésor public, où on ne peut permuter les agents comptables tous les jours, les nominations aux impôts se font moins souvent, car très sensibles. Un mauvais dosage au sein de cette administration a un impact immédiat sur les recettes de l’Etat.
Nous avons assisté, lors du dernier Conseil des ministres, à la mise en scène d’un bordel inimaginable au sein de la DGI. Tous les principes qui ont fait de la DGI, du temps de Michel Mpega, une administration performante ont volé en éclat au profit du clientélisme, du favoritisme, de l’injustice, de l’incompétence et de la médiocratie.
Déjà, il faut aussi rappeler que dans tout ce beau monde des impôts, il y a plein de bras cassés qui avaient été recrutés. C’est ce mauvais recrutement très médiocre organisé à grande échelle par Joël Ogouma qui explose aujourd’hui au sein d’une administration qui, par le passé, était une administration d’élite.
Ainsi certains directeurs qui ont toujours bien fait leur travail, comme Éric Boumas, ancien directeur adjoint du Woleu-N’tem, se retrouvent sans poste. D’autres directeurs et directeurs adjoints, tous brillants cadres aux compétences incontestables, comme Landry Bonango, Denis Serge Mba Nguema, Gabin Otha, Éric Anvame, Didace Ngayila, Ghislain Otsobit, Fearl Yinda, André Ekang, Clotaire Okikadi, Géraldine Otsaghe, Remy Ella Mintsa, Dzo Raphaël, Constant Moungougou se retrouvent sans poste. Que leur reproche-t-on ? Rien sinon c’est juste qu’il faut placer des bras cassés.
Ainsi, ces nominations ont permis à de simples agents de devenir d’un coup de puissants directeurs. Un simple agent, Ghislain Ndzoubangoye, bien gentil, mais sans aucune expérience, qui n’avait jamais même été chef de service, se retrouve puissant directeur provincial de l’Ogooué-Maritime. Le pire, à Port-Gentil, une certaine Liliane Hauger, parente directe du ministre de la Communication, se retrouve curieusement nommée chef de brigade alors qu’en interne, dans les services, elle était sur le carreau pour son comportement de racketteuse permanente des contribuables.
à Port-Gentil, on nomme chef de service gestion Madame Laure Pandjo qui ne vient jamais au travail et ne connaît absolument rien du tout de la gestion. Vive la performance avec des chefs qui vont nous demander de leur apprendre le travail ! Un paresseux notoirement connu et grande gueule, le dénommé Kouba Okri Gildas, se retrouve au juteux et sensible poste de chef de service de la comptabilité. Homme de réseaux, il a, au passage, fait nommer son épouse, Aïcha Ndjilekissa, pas très brillante non plus, comme chargé d’études du DG. Incroyable ! Soyons sérieux !
On a, dans cette architecture, plusieurs cas où un nouveau directeur totalement inexpérimenté est suppléé par une personne très chevronnée et très compétente. C’est le cas à la direction des grandes entreprises dont le nouveau directeur, Steeve Marian Alili, simple agent, n’a jamais géré un dossier fiscal et est secondé par quelqu’un au plus gros calibre, Alex Abessolo, qui, de plus, a occupé plusieurs postes de direction dont des postes dans plusieurs provinces. Idem pour la direction provinciale du Haut-Ogooué dont le nouveau directeur, Cyriaque Ngouoni, simple agent totalement inexpérimenté, est secondé par un brillant cadre de la DGI au parcours remarquable, Calix Ndzibah. Idem dans le Moyen-Ogooué où un certain Vital Birinda, inconnu au bataillon, devient directeur adjoint. Mon Dieu ! Vous ne trouvez pas que cela fait trop ? Certains cadres, les fils et femmes des barons, ont, bien entendu, gardé leurs postes alors qu’ils ont y déjà mis près de 7 ans.
Ceux-là sont très compétents, certes, mais ils devaient être permutés, car usés et devenus improductifs comme c’est le cas avec le fils Capito et Mme Yolande Bilie-by-Nze. Par ailleurs, le TPG Yan Kobdje a bien veillé à faire nommer sa femme Murielle Bayogha, fille à papa. Elle aussi inexpérimentée, mais tout de même sérieuse. Tout comme la nomination de Mme Landry Bongo Ondimba, une certaine Laetitia Afounounouna dont tout le monde sait qu’elle est incompétente et très irrégulière. Voilà la misérable réalité d’un pays qui ne veut pas avancer.
Mais le problème c’est que cela démontre qu’il n’y a plus aucune politique de gestion des carrières et cela nuit à la motivation des cadres. La maison impôts, paisible institution de notre pays, est cassée, brisée. L’Etat va en payer le prix fort. Vous le verrez. D’ailleurs, celui qui vient d’être nommé DRH des impôts, à la suite de nombreux coups bas dont il est adepte, Joachim Aboumouokouona, est un agité qui fait plus de bruit qu’autre chose. Donc rien d’étonnant. La très sérieuse Julienne Enguenya, ancienne DRH, écœurée par tout ce foufou, a abdiqué depuis un moment. Lasse aussi des combats épuisants lors de la gestion chaotique et clanique de Joël Ogouma.
Cette maison noble est un corps. Pour y briller, il vaut mieux être bon et reconnu comme tel par le corps, sinon vous allez juste vous prévaloir de votre décret, mais vous ne ferez rien de concret, car on ne vous respectera pas et on ne vous considèrera pas. Dans cette maison, la légitimité vient de votre compétence, pas de votre décret. A titre d’exemple, l’ancien directeur provincial de la Ngounié, Martial Dikinz, bien que nommé en Conseil des ministres, était vu comme une « viande » par ses collègues directeurs et inspecteurs des impôts, car il était totalement incompétent et c’est même un voyou qui a été relevé de ses fonctions pour de multiples bourdes, dont l’escroquerie. Son DG n’avait aucune considération pour tout ce qu’il proposait. Le décret ne suffit pas. Il faut se faire respecter pour sa valeur…
Retenez bien ça, vous qui voulez faire nommer aux impôts des incompétents, des bras cassés et des gens inexpérimentés. N’est-ce pas, Monsieur le ministre Anicet Mboumbou Miyakou ? Le décret que tu as octroyé illicitement, frauduleusement à cette menteuse sans scrupules de Mme Hauger pour remplacer un garçon valeureux et très sérieux comme Éric Anvame ne va pas effacer son statut de délinquante. Délinquante, car elle est adepte des conflits d’intérêt en enrichissant son cabinet comptable au détriment de l’administration fiscale. Ce qui est totalement interdit pour un inspecteur des impôts. Et que fout l’inspection des services des impôts informée de cette situation et l’inspection du ministère de l’Economie sur ce genre de manquements graves aux dispositions de la loi ? Il est temps de libérer Martin Essangui Obame, inspecteur des services de la DGI. Tout le monde le sait. Pas besoin d’attendre les 65 ans des IGF. Il doit laisser sa place à un plus actif.
Dans ces nominations, le directeur général, François Akomezogho, a manqué de vigilance et s’est tellement préoccupé de faire nommer ses amis : l’opportuniste sournois et cupide Brice Reteno, son parent Pamélo Mba Akoure, compétent, mais très cupide lui aussi et l’autre fumiste repêché, Marcel Mouloungui, qui se prend pour un cerveau alors que piètre manager. Il avait foutu une merde incroyable à Oyem.
François Akomezogho ne pourra pas gérer cette crise, lui qui est si frileux à prendre des décisions fortes. C’est bien connu. Une partie de ses ressources les plus performantes dont il a été amputé vont certainement vaquer à d’autres occupations et se lancer dans des affaires nuisibles pour l’Etat.
Mais tout cela n’est rien comparé à la bombe qui vient d’être découverte. La plupart de ces nominations ont fait l’objet d’une énorme manipulation après la clôture du Conseil des ministres. Oui, vous entendez bien. Les décisions réelles du Conseil des ministres ont été lourdement modifiées et tronquées par le porte-parole du gouvernement et certains conseillers à la présidence. Voilà ce qui explique ce vaste foutoir et des nominations sans queue ni tête qui ont laissé les plus brillants sur le carreau au profit d’inexpérimentés, de médiocres et de racketteuses… Cette information est fiable à 1000 %. Les nominations ont été trafiquées. Ce qui est extrêmement grave, relève de la haute trahison et doit être sévèrement puni.
Il appartient aux services de renseignements de faire leur travail et d’apporter les noms des faussaires qui ont bafoué la signature du président de la République et permis que les nominations des impôts soient revues ou, du moins, que l’on publie les vraies décisions qui ont été retenues par le président de la République. Cela explique la publication du compte-rendu par Mboumbou Miyakou à 1h 30 du matin. Il leur a fallu un peu de temps pour pratiquer le faux et usage de faux. Quelle honte !
Nos investigations nous ont également amenés à découvrir que toute cette vaste machination serait probablement le fruit de l’opportunisme machiavélique d’un certain Yannick Mokanda, DGA des impôts, qui voyait probablement éjecté Akomezogho de son perchoir de DG. Mokanda est un type méchant, égoïste, qui ne pense qu’à lui et qui a déjà mis plusieurs années en tant que DGA des impôts après un minable passage comme DG de l’ANUTTC. Mokanda a pris le soin, dans le dos du DG, de placer ses gens (Kouba Okri et sa femme, sa petite protégée, Ida Moutete et bien d’autres). Il a surtout eu la méchanceté de flinguer ses propres parents altogovéens les plus brillants (Ghislain Otsobit, Calix Ndzibah, Rodrigue Ossi, etc.) Il est bien temps qu’il foute le camp des impôts et que ceux qui le soutiennent le casent ailleurs ! De hauts cadres, plus compétents et pragmatiques que lui, comme l’ancien DGA Claude Mombo, sont à la maison. Quel pays !
Pour finir, la maison impôts est vraiment au sol. Les agents des impôts, que nous sommes, sont complètement démotivés avec des primes toujours payées dans la douleur. Heureusement que nos syndicalistes veillent là-dessus, car s’il fallait compter sur ce gouvernement incompétent, les impôts seraient en rébellion permanente. Maintenant il faut rajouter à cela un bordel monstre au niveau de nos dirigeants qui vont se torpiller entre eux ou se croiser les bras et nous gérer avec laxisme et incompétence.
Akomezogho, assume ton rôle de DG et sauve cette maison qui t’a tout donné ! Sinon, libère la place ! Y a du monde disponible. Tu as le soutien des agents des impôts et des syndicats qui veulent des conditions de travail correctes, du respect et la dignité dans ce corps et des chefs capables de les manager. On ne veut plus de chefs tocards comme Martial Dikinz.
Aux autorités supérieures de ce pays, arrêtez les erreurs de casting !. Remettez de l’ordre aux impôts pendant qu’il est encore temps, car l’Etat, qui doit déjà gérer la baisse du cours du pétrole, la crise du Covid-19, le racket sur les 250 milliards de francs CFA mis à la disposition de la riposte au Covid-19 qui continue malgré tout, sinon l’Etat va se retrouver dans une merde totale.
Nous, agents des impôts, avons parlé ici en connaissance de cause et nous avons choisi d’être concrets en citant les noms des gens et après concertation entre de nombreux agents de plusieurs directions. Chacun a parlé objectivement sur ses chefs. Les positions et avis zélés, les règlements de comptes n’ont pas été retenus.
Ce compte rendu est donc assez exhaustif et surtout très objectif. Que la DGR, le B2 et la PJ vérifient nos informations sur les profils des gens et sur les manipulations. Ils verront que nous avons présenté la stricte vérité ».

Qu’on le veuille ou non, cette montée au créneau aura forcément des conséquences dans le fonctionnement de la DGI. Avec ce qui vient de se passer là-bas, on comprend que plus rien ne sera comme avant. Mais le dernier mot revient aux hautes autorités qui vont certainement enquêter pour séparer le vrai du faux.

 

2 Comments

  • Akoma Mba dit :

    Tout part du haut. Que peut-on attendre d’un pays dirigé par une famille depuis 52 ans?

  • Legaboma dit :

    Quoi c’est maintenant aujourd’hui que vous voulez dénoncer cela ? Quand vous recruter vos parents sans même avoir le niveau qu’il faut. ….. Assumer maintenant…

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