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Chronique de Guy Nang Bekale/Le Gabon n’appartient pas aux Gabonais

Par Guy Nang -Bekale, Docteur d’Etat en Sciences Politiques. Tél : 077 35 89 49
« J’ai choisi de twister les mots et de révéler certains faits pour qu’un jour nos enfants sachent ce que certains ont été ; ce que d’autres ont obtenu et ce que nous avons fait du Gabon ».

Peuple gabonais !
Je n’écris pas pour passer le temps. J’écris avec l’espoir de toucher et d’ébranler les tréfonds des sincères patriotes qui aiment sans modération ou retenue notre Gabon et notre peuple, qui rêvent et œuvrent, un tant soit peu, à la restauration de nos saines traditions et de nos valeurs ancestrales et qui cherchent, sans trouver, la voie appropriée pour imposer le changement et l’alternance au sommet de l’Etat. En cette période où la dignité et l’honneur ont disparu du Gabon par la faute d’imposteurs, de voyous, de stipendiés et de renégats à toutes les convictions, il est indispensable de poser la problématique de la désolation de notre pays, de la perversion du groupuscule de nos compatriotes qui pactisent avec des mafieux venus de l’étranger pour piller le Gabon et humilier son peuple réputé hospitalier. Notre pays est devenu le lieu d’expérimentation d’abus, d’extravagances et de pratiques malsaines de toutes natures dont l’homosexualité est la pire illustration.
Le Gabon et les Gabonais, des simples citoyens aux dirigeants étatiques qui ont pour missions de protéger les habitants, de défendre la nation et de gouverner la République, ne sont plus respectés nulle part. Cette honte nationale a pour origine l’amour. Non point l’amour du Gabon et du prochain, mais l’amour de l’argent, des biens matériels, du vice et des plaisirs. Ces fieffés jouisseurs ont désormais un billet de banque à la place du cœur. Un auteur français avait écrit : « qui peut vivre infâme est indigne du jour » et j’ajoute indigne du respect, de la considération et de la bienveillance. Plus que jamais, le Gabon est divisé entre le clan de ceux qui festoient en participant à sa déchéance morale et spirituelle et le camp de ceux qui, par manque de moyens adéquats pour faire face aux infâmes, pleurent et épiloguent sur les échecs et l’impuissance de l’opposition politique à relever le défi de l’alternance et du changement qui sont depuis des décennies la « question socio-politique nationale majeure » du Gabon et des autres pays francophones de l’Afrique centrale. Elle provoque chez les gouvernants la peur jusqu’à l’auto-défense en utilisant des armes de guerre et la peur de perdre leurs privilèges immérités.
Du côté des patriotes, c’est la peur de l’emprisonnement, de la torture et de la mort qui dominent. Ce climat de peur généralisée laisse cours à toutes les insanités : violation éhontée permanente de la loi, détournements massifs impunis de l’argent des autres Gabonais, fraudes et tricheries électorales, pillage des ressources naturelles, crimes rituels, fétichisme et sorcellerie… Après la diabolique messe maçonnique qui, dit-on, a été l’occasion d’installer les Gabonais à la place des étrangers qui s’étaient rendus maîtres de la loge du Gabon qualifiée de grande, un événement d’une violence psychologique inouïe a été organisé publiquement ; confirmant une fois de plus que le Gabon est en état de putréfaction très avancé et que l’Etat est totalement désorganisé, désarticulé et sans autorité.
A la suite du pervers culte franc-maçonnique, c’est la communauté d’immigrés biafrais qui a intronisé son roi dans leur royaume de la terre gabonaise. Tout le Gabon politique et civil sait que l’évocation du Biafra renvoie à une guerre fratricide, au contentieux pré-électoral de 2009 relatif à l’acte de naissance du candidat Ali Bongo qui était présenté comme un Gabonais natif et originaire du Biafra et donc inéligible. Qu’une communauté étrangère, dont la consonance évoque ces douloureux souvenirs, obtienne une portion de terre au Gabon (s’il y a royaume, il y a territoire) et y installe un roi igbo à la veille d’une élection présidentielle doit faire réfléchir sur le déroulement et les résultats de la future présidentielle (si elle se tient)…. Les PéDéGistes émergents fêtent déjà leur cash victoire… Une victoire cash qui n’égalera jamais celle de Jean Ping de 2016, qui pourrait encore être revêtue de fraude, d’opprobre, de sueur et du sang des électeurs. Une victoire sans légitimité et sans gloire. Les niais qui affirment que 2016 est derrière nous ne comprennent pas qu’une victoire demeure une victoire. Elle ne pourrit pas, elle ne meurt pas. Elle reste gravée dans une page spéciale de l’histoire d’un pays. Celle de Jean Ping est imprescriptible et, de génération en génération, les Gabonais et les peuples d’ailleurs s’en souviendront toujours.
L’homme pleure, soit de joie, de plaisir et de bonheur, soit de tristesse, de douleur et de malheur. Il pleure non point parce qu’il veut ou il aime pleurer, mais par l’incapacité à réagir convenablement face à une situation intolérable, agressive et mortelle. Le peuple gabonais pleure de colère parce que son pays lui échappe et, de connivence avec les fripouilles locales, il est géré par des malfrats venus de l’étranger. Si les patriotes gabonais ne se donnent pas les moyens pour accéder au pouvoir à court terme, il faudrait se rendre à l’évidence qui serait de désigner clairement qui sont aujourd’hui les ennemis des Gabonais et du Gabon et d’identifier qui sont leurs amis. Cette désignation et cette identification doivent guider tous les patriotes gabonais dans leur quête de changement et d’alternance. Elles doivent faire l’objet d’une stratégie publique commune connue du peuple et devrait déboucher sur la clarification de la division du peuple du Gabon entre ceux qui pactisent avec la maffia internationale classique et ceux qui se rapprochent des forces internationales qui prônent la transformation et le progrès de l’humanité.
Il faut remettre en cause les slogans qui psalmodient la paix, l’unité nationale, la concorde, le vivre ensemble et même « Gabon d’abord » ; slogans qui sont devenus, pour certains, des lieux communs vides de sens, démagogiques et fallacieux.

La vérité est que les Gabonais n’ont jamais été unis

D’où l’inexistence d’une véritable République et Nation gabonaises. Toutes les institutions publiques et tous les mécanismes légaux qui contribuent à bâtir l’unité et la paix sociales et des cœurs d’un peuple, en respectant les valeurs propres à l’humanité, sont corrompus et ont prostitué le Gabon sur l’autel des intérêts de castes. Cette corruption et cette prostitution ont pour socle la violation de la loi qui est la base de la justice et de la vérité par l’égalité qu’elle proclame entre tous les citoyens. Au Gabon, il est notoirement établi que plusieurs femmes et hommes de loi sont parjures et vénaux. Les juristes gabonais, au premier chef desquels les constitutionnalistes de la cour, sont les principaux fossoyeurs et responsables du déni de justice. L’organisation des élections présidentielles et la proclamation de leurs résultats sont les moments qui mettent à nu la perfidie des juges électoraux…
Depuis quelques jours, le Net rapporte le récit d’un conflit qui oppose deux hommes d’affaires : l’un Sénégalais et l’autre Gabonais et tous propriétaires d’entreprises au Sénégal. Le Gabonais, Monsieur Ango Nguema Gervais, est natif de la province du Moyen-Ogooué, au village Ngouabilaghe, dans le département de l’Abanga-Bigné par Ndjolé. Il se plaint du non-respect d’un accord de partenariat passé avec l’affairiste sénégalais. Evidemment, cette affaire donne aussi à réfléchir. Rares sont les Gabonais qui investissent ouvertement des centaines de millions au Gabon. Pour une fois qu’un compatriote crée une entreprise, non au Gabon, mais au Sénégal, il se trouve en difficulté par la faute d’un concurrent local. Depuis des décennies, les Sénégalaises et les Sénégalais exercent des activités très lucratives au Gabon qui leur permettent de faire fortune et d’investir dans les hôtels, restaurants, immeubles et autres secteurs chez eux. Des anecdotes vraies sont connues à ce sujet. Il en est de même des autres ressortissants de l’Afrique de l’ouest : Béninois, Maliens, Burkinabés, Ivoiriens… Aucun affairiste étranger exerçant au Gabon n’a jamais été menacé par les autorités gabonaises (corruption oblige).
Le drame que vit Ango Nguema Gervais illustre parfaitement ce que nombreux peuples pensent des Gabonais. De façon péjorative, les Sénégalais qualifient dédaigneusement les Gabonais de « gnac », qui peut se traduire par « vauriens », « maboules », « idiots »… Au niveau national, des étrangers, aidés par des Gabonais, chassent des Gabonais et les Gabonaises des espaces publics où ils peuvent exercer des activités commerciales rentables à proximité des emplacements des commerçants étrangers qui font la loi sur les marchés gabonais. Ce constat ne relève nullement de la xénophobie, mais des dires et du vécu des Gabonais dont l’une, Madame Mengue, s’exprimait avec colère dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Toutes ces humiliations sont la conséquence de la déliquescence, de l’incompétence et du manque de patriotisme des dirigeants gabonais actuels qui contribuent à l’appauvrissement de nos compatriotes. N’y a-t-il donc pas au gouvernement des personnes qui peuvent traiter avec justesse et autorité les questions sociales qui contrarient les activités commerciales et, partant, la vie des nationaux ? Comment les Gabonais peuvent-ils se sentir persécutés à la fois dans leur pays et dans les pays étrangers sans que les gouvernants réagissent avec rigueur ? C’est certainement pour des raisons d’opportunités d’affaires que notre compatriote a choisi le Sénégal pour créer son entreprise plutôt que chez lui. Un marché sénégalais de plusieurs millions de consommateurs est porteur, les coûts des facteurs de production sont réduits, facilité de mobilisation et de placements des fonds et que sais-je ? Ce choix lui cause des difficultés qui semblent indépendantes de la gestion de sa ferme. Le Gabon et le Sénégal ont tous deux opté pour le libéralisme économique. Au Gabon, ce libéralisme a conduit à la gabegie qui avait été qualifiée de « libéralisme sauvage » par le PDG-Rénovation, puis convertie en « libéralisme économique concerté et dirigé ». Le Sénégal a-t-il greffé à son libéralisme un volet protectionniste ?

Appel à la candidature d’Ali Bongo en 2023 : une hérésie politique PéDéGiste !

Comment des personnes supposées être sensées, normales et intelligentes peuvent-elles proposer un citoyen gravement malade pour présider aux destinées d’un peuple en détresse qui a décrété son refus de continuer à être dirigé par un seul parti, le PDG, une seule famille, les Bongo ressortissants d’une même province, le Haut-Ogooué ? Certains de nos compatriotes se sont volontairement, mais surtout inconsciemment, détournés de la raison, du bon sens et du discernement. PDGistes, votre Distingué camarade Ali est malade. Foutez-lui la paix ! Il n’en peut plus. Il n’y a donc pas dans votre parti une femme ou un homme capable de gagner une élection en trichant, capable de vous garantir la conservation de vos privilèges ? En persistant dans cette voie illégale et impopulaire, vous allez indubitablement trouver malheur en chemin. Aucun Bongo n’a jamais remporté une élection sans les participations et interventions de la Cour constitutionnelle et de la France étatique. La présidentielle n’aurait lieu en 2023, avant ou après, que si la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Ping Jean, président élu, et le peuple du changement ne parviennent pas à récupérer leur victoire usurpée. Les Gabonais attendent.
A mes amis et connaissances. Dans peu de jours c’est mon anniversaire qui est spécial par ses caractéristiques 12-12-2022.

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