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Dieudonné Minlama Mintogo : « la Justice doit être au service du citoyen »

Tenant à coller à l’actualité, notre compatriote Dieudonné Minlama Mintogo, à fait à Libreville, le 22 février 2021, une déclaration où il donne son point de vue sur la gestion de la pandémie, non sans rappeler au président de la République que : « la Justice doit être au service du citoyen ». Pour le Président d’Ensemble Pour la République et ancien  Candidat aux élections présidentielles de 2016 : « la crise engendrée par larrivée de la pandémie de Covid-19 dans notre pays, au départ sanitaire est devenue progressivement  sociale, économique, politique, culturelle et maintenant sécuritaire. »

Il faut dire que « Cest avec beaucoup de tristesse que jai décidé  de prendre la parole aujourdhui et mexprimer sur les dernières actualités nationales et plus particulièrement, sur le  développement du programme de lutte Contre la pandémie de Covid-19 menée par le gouvernement.

En effet, comme vous lavez constaté, la crise engendrée par larrivée de la pandémie de Covid-19 dans notre pays, au départ sanitaire est devenue progressivement  sociale, économique, politique, culturelle et maintenant sécuritaire.

Ces derniers jours, un pas inquiétant et dangereux a été franchi : à Libreville deux (2) de nos compatriotes,   désarmés, exprimant pacifiquement leur refus des dernières mesures de restriction des libertés décidées par le gouvernement ont été lâchement  assassinés par des «  escadrons de la mort   ».

Dans plusieurs autres villes du pays, on enregistre des brutalités  policières sur les civiles et on décompte  plusieurs blessés.  Une telle escalade de violence ne saurait être justifiée dans un processus conçu exclusivement   pour protéger la vie et la santé des Gabonais.

Cest loccasion pour moi, de présenter mes sincères condoléances  aux familles des disparus et,  dexprimer mon soutien à toutes les personnes blessées ou victimes de violence mais aussi de demander au Président de la République dinstruire le gouvernement pour que toute la vérité soit faite sur ces différentes bavures afin  que tous les  auteurs et / ou commanditaires  répondent de leurs actes. » Sest exprimé Dieudonné Minlama.

Ne pouvant sarrêter en si bon chemin, profitant des services de sa plus belle plume, Minlama interpelle le président de la République : « Oui, M. Le Président, la Justice doit être au service du citoyen, la justice doit protéger le citoyen et sabattre de toute sa rigueur sur les criminels quel que soit leur bord, leur statut social.

Il est clair que dans un climat  aussi délétère, dominé par la suspicion, la division, la haine, la violence et  tournant en une  confrontation entre le gouvernement  et la population, la guerre  contre la pandémie  du  Covid-19 est dores et déjà perdue davance. »

Et comme le sage qui voit le danger venir de loin, Dieudonné alerte : « Lheure est grave ! Notre vivre ensemble et la stabilité du pays sont mis à rude épreuve. La crise multiforme à laquelle nous faisons face  aujourdhui mérite une réponse efficace et appropriée. Nous ne devons pas la négliger au risque de voir notre cher pays  sombrer dans la violence et lincertitude. Aussi, nous devons axer notre réflexion vers la définition et la mise en œuvre des solutions durables.

Mais,  les solutions durables dans une société en crise ne peuvent se construire sans la participation active des principaux acteurs. Concevoir des solutions déconnectées de la réalité et du vécu des populations condamnera les initiatives à l’échec. Il nous faut être audacieux, courageux, inventifs pour riposter à cette crise multiforme  qui semble s’éterniser et qui va fondamentalement changer nos modes de vie.

Le gouvernement doit comprendre que pour trouver des solutions efficaces et durables à cette crise multiforme  il faut avoir le courage de mettre autour de la même table, tous les fils du Gabon. La situation est grave et les solutions ne peuvent plus être trouvées par le seul gouvernement.

En politique, le seul courage quil faut avoir est celui de se battre pour le mieux-être de ses compatriotes : telle est la mission du gouvernement. Il ny a pas de gêne à reconsidérer certaines décisions peu efficaces. »

Se tournant vers le gouvernement, Minlama lui demande d’aller plus loin : « Les dernières décisions prises dans le sens de lallégement des mesures actuelles par le Premier Ministre, semblent  montrer que le message adressé par le peuple à travers le mouvement «  des casseroles » a été entendu mais il faut encore aller plus loin. En effet, il ny a  pas de défi à lancer à sa population, le seul défi qui vaille est celui de vaincre ensemble la pandémie et les impacts négatifs issus des mesures restrictives  tout en conservant intact notre vivre ensemble. »

Quelques proposition de gestion de la crise de la Covid-19 venant de Dieudonné Minlama : « Aussi, pour apaiser et se donner les moyens des solutions durables  à cette crise, je demande au Président de la République  et au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de prendre les mesures urgentes ci-après :

 Ramener le couvre-feu de 23h à 5 heures du matin;

  1. Réaménager la composition du Copil en y association les autres forces vives de la nation; la société civile, les confessions religieuses, des compatriotes ayant de lexpertise dans des domaines aussi variés etc
  2. Réaménager le Comité scientifique en y intégrant les experts des secteurs dactivités impliquées dans la lutte contre le Covid-19 autre que la Santé ;
  3. Mettre en place un Comité Stratégique Chargé du Suivi et de lEvaluation du Plan de Riposte Contre la Covid-19 ;
  4. Mettre en place une Task Force Multisectorielle dont la mission principale est de définir une stratégie globale de lutte contre la Covid-19  réaliste qui tienne compte de nos réalités  ( économiques , sociales , culturelles ) et de nos ressources réelles ( humaines , financières , expertises , expériences ).
  5. Accélérer l’évaluation de la mise en œuvre des mesures présidentielles du 2 avril 2020. »

Et de conclure : « La lutte contre la pandémie ne doit pas être une lutte entre gabonais. Nous ne pouvons pas lutter pour préserver des vies et être des complices passifs par notre inaction ou notre silence. Un compatriote qui tombe sous les coups de la violence et de la brutalité, est un mort de trop. »

Sera-t-il compris ? Là est toute la question.

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