L’horreur et l’indignation ont secoué la capitale gabonaise suite au décès tragique d’Esther Ludivine Moussavou Eyang Mba, une fillette de 10 ans, victime d’un viol et retrouvée agonisante dans un sac le 5 août dernier. Malgré les efforts des équipes médicales, la jeune victime a succombé à ses blessures à l’hôpital, laissant derrière elle une communauté sous le choc et en quête de justice. Les Officiers de Police Judiciaire (OPJ) ont désormais identifié l’assassin présumé, dont le nom n’a pas encore été officiellement révélé, mais qui aurait déjà reconnu les faits.
Selon les informations rapportées par le quotidien L’Union, l’identification du suspect a été rendue possible grâce au témoignage crucial de son propre cadet, qui aurait été témoin de la scène. Ce rebondissement met en lumière une tentative macabre de l’auteur présumé de détourner l’attention des enquêteurs et de l’opinion publique. En effet, le mis en cause aurait cherché à orchestrer un « crime parfait » en manipulant la crédulité populaire. Il aurait utilisé les allégations d’une prophétesse qui, se basant sur de prétendues inspirations divines, aurait désigné un certain J.N.E., un ressortissant équatoguinéen de 73 ans, gardien chez un voisin, comme l’auteur du crime.
Cette dénonciation calomnieuse a eu des conséquences dramatiques pour le septuagénaire innocent. Pris pour cible par une foule en colère, il a été violemment molesté, échappant de peu à un lynchage fatal. Les agressions subies lui ont occasionné un traumatisme crânien et une blessure grave à l’œil, qui a failli lui coûter la vue. Cet incident souligne les dangers des rumeurs et de la justice populaire, qui peuvent avoir des répercussions irréversibles sur des vies innocentes.
Malgré cette fausse piste et les tentatives de manipulation, les investigations menées conjointement par les OPJ de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et de la Brigade de Gendarmerie du PK 9 ont finalement porté leurs fruits. Leur travail acharné et méthodique a permis de démasquer le véritable auteur présumé de cet acte odieux, en attendant l’issue de l’enquête préliminaire et la confrontation avec la justice.
L’assassinat d’Esther Ludivine a profondément choqué la nation gabonaise, suscitant une vague d’indignation et d’émotion. Parmi les voix qui se sont élevées, celle de la Première Dame, Zita Oligui Nguema, a résonné avec force. Elle a exprimé son espoir que « les rigueurs de la loi s’abattront sur le coupable« , traduisant ainsi l’attente de justice de tout un pays face à un crime d’une telle barbarie. Ce drame rappelle l’urgence de renforcer la protection des enfants et de garantir que de tels actes ne restent jamais impunis.
