Input your search keywords and press Enter.

Esther Miracle : Des gardes à vue et d’autres en perspective

L’annonce faite le 13 mars 2023 dernier par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, sur une série d’interpellations liées au naufrage du bateau Esther Miracle, n’aura pas tardé à prendre effet. Après des mesures conservatoires prises par le gouvernement sur plusieurs hauts cadres du ministère des Transports, on apprend de source judiciaire, la mise en garde en vue de ces derniers, ainsi que celle de nombreux responsables et agents de la société Royale Coast Marine, propriétaire de l’embarcation mise en cause.

Saisi par le gouvernement afin de faire la lumière sur les causes de l’accident du bateau Esther Miracle qui, à ce jour, a déjà fait 21 personnes décédées, et également afin d’établir les responsabilités des uns et des autres sur ce qu’il convient d’appeler maintenant une tragédie nationale, André Patrick Roponat, procureur de la République, vient de placer en garde à vue le Directeur général de la Marine marchande, Fidèle Angoue Mba, son adjoint, Ibrahim Okanga Souna, les responsables maritimes Estuaire et Ogooué maritime, les nommés Paul Mivinga et Bertrand Zue. A coté de ces fonctionnaires, on note aussi dans cette liste la présence du directeur général de Royal Coast Marine, Blaise Armand Mbadinga, ainsi que toute l’équipage du bateau sinistré.

Si une grande partie de l’opinion publique gabonaise salue des deux mains cette diligence de notre appareil judiciaire, elle se questionne aussi sur la marge de manœuvre dont dispose cette justice pour mettre au pilori toutes les responsabilités, qu’elles soient actives ou passives, par négligence ou par cupidité. Car à l’écoute de nombreux témoignages, le manque de réactivité pour secourir les naufragés revient sans cesse et alimente abondamment des controverses. Certains gabonais se demandent par exemple que si du coté de la Marine marchande, il manquait du carburant, comme on a pu l’écouter dans certains audios, en était-il de même du coté de la Marine nationale, de la Brigade nautique, de l’ANPN, etc,?

Comme pour donner une réplique à ces supputations, le procureur de la République annonce que d’autres personnes pourraient être interpellées dans les heures à venir, dans le cadre du même dossier, afin « comprendre les raisons de ce naufrage, pour parvenir à établir les responsabilités des uns et des autres« , a précisé l’homme de Loi.

Il convient de rappeler que les recherches se poursuivent toujours, même si, six jours après le naufrage, les chances de retrouver des survivants se sont considérablement amenuisées.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *