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Le second « Appel à agir » de Brice Laccruche Alihanga ou les élucubrations d’un profito-situationniste

A la suite du vrai « Appel à agir » lancé le 28 février dernier par des Patriotes parlementaires, des intellectuels et la société civile, afin de sauver la République et la démocratie en danger, le Dircab de BOA, Brice Laccruche Alihanga, s’est permis, au nom de quelle légitimité, de lancer à son tour « son » « Appel à agir » pour, dit-il, contrecarrer le premier appel.

Quand il n y a plus de chiens, on fait porter les cloches aux chats (proverbe gabonais)

Le Gabon est vraiment devenue une véritable cour du roi Petto, ou n’importe qui peut se lever pour raconter ses élucubrations sur la place publique parce qu’il a une petite parcelle de pouvoir ? Voilà un personnage sulfureux qui n’aurait rien perdu en se taisant et se contentant, comme il le fait depuis le 24 octobre 2018, sinon bien avant, c’est-à-dire manipuler les deniers publics à sa guise et attribuer des décisions à un Ali Bongo « absent ». Avant lui, le béninois Maixent Accrombessi a fait le même show politique durant quelques années, il a fini comment ? Il y a un Dieu vivant qui a commencé une œuvre de libération nationale dans ce pays contre tous ceux à qui le Gabon a ouvert ses portes et ont pris le parti d’humilier, piller et assassiner les gabonais.

Un appel démagogique, provocateur et truffé de contre-vérités

Dans son appel du 20 mars 2019, Brice Laccruche Alihanga, conseillé par un vendeur d’illusions politiques comme lui-même, écrit que « nous aimerions nous aussi lancer un appel à agir. Non pas du même acabit que ceux lancés jusqu’à présent, qui s’adressent en réalité à une frange minoritaire de la classe politique et qui portent sur un sujet très éloigné des préoccupations des Gabonais [à savoir le départ d’Ali Bongo ou l’application de l’article 13 sur la vacance du pouvoir] ». Si cet individu était conséquent un tant soit peu avec lui-même et l’opinion, il aurait dû publier les sondages pourtant réels des services spéciaux qui disent pourtant que les Gabonais souhaitent à une extrême majorité, le départ de BOA et sa bande. Malade ou pas, les Gabonais ne veulent plus de cet homme dont la gouvernance, ancrée dans l’anti humain (crimes rituels, tortures, détentions politiques, crimes contre l’humanité en aout 2016) et le pillage systématique des biens du Gabon, a appauvri l’Etat et les ménages en dix ans. Si cet individu avait une once de sérieux, il aurait lu le rapport de la Mission d’Observation Electorale de l’Union Européen, pour non pas dire tout haut que Ping a gagné, puisqu’il le sait très bien, mais au moins avoir la manière de dire certaines choses que de débiner des élucubrations qui indiquent sa moralité politique de profito-situationniste.

Le DC de BOA avance plus loin dans son texte que « il ne s’agit pas de dénoncer de manière incantatoire je-ne-sais-quoi mais d’appeler nos concitoyens à s’engager. S’engager pour mener de manière concrète, sur le terrain, à leur échelle, des actions visant le bien commun, celui de la collectivité ». Cet individu veut passer pour le moralisateur des Gabonais, des fonctionnaires, et de la classe politique. Pas étonnant quand l’argent et la quasi névrose politique due aux louanges entendues tous les jours dans le cercle fermé de ses adorateurs qu’il a placés ici et là, le lui fait croire. Laccruche Alihanga dit qu’il ne sait pas ce que revendiquent les signataires de l’appel retentissant du 28 février 2019et que c’est son appel à lui du 20 mars qui serait « constructif ». Mais diantre ! Pour qui ces gabonais d’un genre spécial prennent vraiment les Gabonais et le Gabon ? Il faut simplement dire à ce monsieur que les 10 Patriotes signataires du vrai appel ont été reçus le même 20 mars qu’il a publié son appel de l’Ajev. Les diplomates européens leur ont pourtant confirmé l’attention qu’ils accordaient à la grave situation que traverse notre pays surtout depuis le 24 octobre 2018, pour reprendre leurs termes. Ils ont conclu en leur renouvelant leur entière disponibilité à se porter aux côtés du Gabon et des Gabonais pour accompagner toutes les solutions qui permettraient de sortir de cette crise en préservant la paix et la stabilité du pays. Peut-on que des Messieurs comme Noël Boudzanga (universitaire), Marc Ona Essangui (Société civile), Ange Kevin Nzigou, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Mademoiselle Elza Ritchuelle Boukandou encore l’Honorable Edgard Obiang aient demandé à être reçu et l’ont été par des diplomates européens s’il n’avait pas un discours responsable et constructif ? Du n’importe quoi!

Il lance vers la fin deux idées. D’abord à l’endroit des collectivités locales pour, par exemple,  « curer les canaux, nettoyer les rues, réparer les écoles, les bancs publics dégradés, s’occuper de nos aînés, des plus jeunes (via du soutien scolaire), etc. ». Le Gabon n’est plus à ce stade de besoin de développement. On attend de vraies politiques publiques locales d’assainissement des voiries, de modernisation des infrastructures, de logements sociaux, d’attractions des investissements dans les territoires. Les milliards que brassent l’AJEV et RV, ses associations, peuvent financer la transformation de centaines de localités de l’intérieur du pays en petites cités modernes comme Biyoghe Mba a essayé de le faire avec courage à Bikele en l’espace de 2 ans seulement. Cette vision du Gabon et de son développement à des actions sans impact structurant, voilà cher monsieur Laccruche Alihanga, ce dont on ne veut plus dans ce pays. Voilà la vision que l’Appel du 28 février condamne et rejette et dont la grande majorité des Gabonais en a marre. Malheureusement, vous matérialisez fort bien cela en distribuant des dons alimentaires, le 05 mars comme vous sbires l’ont fait à Akebé, un des plus pauvres quartiers de Libreville. On veut des politiques nationales de lutte contre la corruption qui rend les gabonais pauvres, et non une logique de prédation et des dons (envers vos victimes) qui ne change pas leur vie.

Ensuite, il évoque le civisme qui selon lui doit se traduire par « l’implication des citoyens » à côté de l’action des pouvoirs publics d’une part et d’autre part, par l’imprégnation de la jeunesse.

Si vous n’étiez pas le DC d’un Président dont le peuple ignore s’il est en vivant ou décédé, on vous aurait cru. Si vous n’étiez pas le DC d’un Président qui interdit les recrutements des jeunes à la Fonction publique pendant 3 ans, au motif que l’Etat n’a pas l’argent, alors que chaque jour, vos comptes et ceux de vos amis sont alimentés de virements du Trésor Public et des reconnaissances de certains opérateurs économiques, on vous aurait donné raison, et même on aurait applaudi. Votre compréhension biaisée et parcellaire du patriotisme ne fait pas de vous un modèle pour la jeunesse gabonaise, parce que vous avez un passé et un bilan qui, ailleurs, ne vous auraient jamais permis d’être là où vous êtes, et de surcroit de vous poser en lanceur d’appel au patriotisme.

Heureusement, le Gabon compte des vrais Patriotes, d’origine ou d’adoption, qui ont de vraies valeurs républicaines et démocratiques, et qui sont aussi bien dans l’opposition, la société civile et même au sein des administrations et du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Tous ceux-là rient en lisant votre appel.

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