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Parti gabonais du centre indépendant (PGCI) : Un parti malade de ses fondateurs

Marqué en 2011 par la maladie qui emportera le fondateur, Mgr Jérôme Okinda, et par le « retrait de la vie politique partisane » de Jean-Pierre Lémboumba Lépandou, son alter ego, le Parti gabonais du centre indépendant n’a pas cessé de voir son influence décroître sur l’échiquier politique national. Comme l’attesteraient les faibles performances réalisées sous le leadership de Carlos Okinda en 2018. Premier regard sur une formation politique en perte de vitesse.

Le Parti gabonais du centre indépendant, à l’évidence, souffrirait de ce relatif affaiblissement né de la disparition de ses premiers leaders. Lucchéri Ngahila, dans un premier temps, n’étant pas parvenu à tenir correctement la barque avant de passer le témoin à Carlos Okinda

Lors des élections législatives de décembre 2011, premier scrutin du septennat du président Ali Bongo Ondimba, le PGCI, membre de la majorité républicaine pour l’émergence, regroupement politique soutenant l’action du nouveau chef de l’Etat, a présenté des candidats dans sept des neuf provinces du pays. La répartition des candidatures, lors d’une élection législative marquée par le boycott d’une grande partie de l’opposition radicalisée, mais ressortant néanmoins du Parti démocratique gabonais, n’était pas négligeable.

Dans la province de l’Estuaire, une candidature s’est manifestée sur le  2ème siège du 4è arrondissement de Libreville, avec Léonard-Aymar Imounga (86 voix, soit 4,44 %), derrière le PDG, le CLR, mais devant le BDC et le RDP. Une candidature, également, sur le 2ème siège du canton Bokoué, dans le département du Komo-Kango, avec Odette Moussounda (72 voix, soit 4,71 %), derrière  le PDG, le CLR et le PSD, mais devant l’UPG, l’UPNR, le RDP, le PDS, le RPG et le Morena.

Dans la province du Haut-Ogooué, une candidature avait été enregistrée à Ngouoni, dans le département de Lékabi-Léwolo, avec Wilfried Ossounga (464 voix, soit 31,69 %), derrière le PDG.

Dans la province du Moyen-Ogooué, la candidature d’Orphet Rodrigue Ngoghe-Nguema avait été validée dans la commune de Ndjolé. Elle s’en est tirée avec 132 voix (8,72 %), derrière le PDG et le BDC, mais devant le RPG, le Morena et le RDP.

Une autre candidature s’est manifestée sur le 2ème siège de l’Abanga-Bigné, dans le district Bifoun-Abanga, avec David Mbeng-Ekekang (212 voix, 19,40 %), derrière le PDG, mais devant le CLR, l’UPG et le RPG.

Dans la Ngounié, une candidature jumelée avec le PDG a été validé à Guiétsou, dans le département de Mougalaba, avec Juliette Moutsinga comme suppléante (880 voix, soit 70,80 %), devant  le Far, le PSD, l’UPG et le Morena.

Dans la province de la Nyanga, la candidature de Chrisanthe Boussamba a postulé dans la commune de Tchibanga. Obtenant 517 voix, (soit 26,15 %), derrière le PDG, mais devant le BDC, l’UPG, le PDS, le CLR, le PSU, le RPG, le RDP et les 7MP.

Une autre candidature a été retenue sur le 2ème siège du canton Dousségoussou, avec Privat Nziengui-Nziengui (81 voix, soit 7,71 %), derrière le PDG, mais devant l’UPG, l’UPNR et le PNG.

En Ogooué-Ivindo, une candidature a postulé sur le siège de la commune de Makokou et le canton Ntang-Louli, avec Charles Minko (7 voix, soit 0,18 %), derrière le PDG, le RDP/UDL et le RPG, mais devant l’ANG, l’EPI et l’UPG. Une autre sur le 3è siège des cantons Aboyé et Mouniandzi avec Marie-Christiane Mbiolo (520 voix, soit 26,13 %), derrière le PDG, mais devant le CLR, le RDP, le PDS, l’UPG et l’UPNR.

Une troisième candidature s’est manifestée sur le 2ème  siège des cantons Nké et Fieng-Okano, avec René Mambouza (12,99 %), derrière le PDG, mais devant l’UPG.

Enfin dans le Woleu-Ntem, il y a eu trois candidatures :

une candidature dans la commune d’Oyem avec feu Gabriel Ndong-Mbeng (536 voix, soit 16,32 %), derrière le PDG, mais devant le RPG, l’UPG, l’ANG et le CCDG-PSU ; une candidature sur le 2ème siège du canton Ellelem, avec Grégoire Sébastien Elabane (16 voix, soit 1,63 %), derrière le PDG, l’indépendant Mvé-Mba et le RPG, mais devant le Morena et les 7MP et une candidature sur le 1er siège des cantons Lalara et Okala à Mitzic, avec Jérôme-Mba Ebé (72 voix, soit 7,74 %), derrière le PDG, l’indépendant Ondo, l’indépendant Yébe et le RPG, mais devant le CLR,  le PSD et le CCDG.

Lors des élections locales de décembre 2013, trois listes avaient été enregistrées. Dont deux listes conjointes. Une liste conjointe avec Gabon avenir dans le 6ème arrondissement de Libreville avec Charles  Minko (82 voix, soit 0,72 %), derrière le CLR, l’indépendant Olui-Zué, le PDG, le RPG, l’indépendant Obiang, l’UPG l’indépendant Gérard Nguéma, le BDC, Fer, l’indépendant Nkoulou et les 7MP. Une candidature conjointe avec le BDC et l’Adere (817 voix, soit 6,60 %), derrière le PDG, l’indépendant Ozouaki, le CLR et l’UPG-PDS, mais devant l’indépendant Nyama, le RPG, l’indépendant Ndembi Nzinga, les 7MP et le PSD. Une liste dans le département du Komo-Kango (265 voix, soit 5,24 %). Derrière le PDG, l’Adere-CLR et le RPG, mais devant l’UPG et le PDS.

Dans le Haut-Ogooué, il y a eu une liste conjointe avec Gabon avenir dans le 2ème arrondissement de Franceville (380 voix,  soit 10,79 %), derrière le PDG, mais devant le BDC et l’UPNR. Une liste également dans le 3ème arrondissement de Franceville (203 voix, soit 6,67 %), derrière le PDG et CLR, mais devant le CDJ et les 7MP.

Une liste enregistrée dans la commune d’Okondja avec le secrétaire exécutif Carlos Okinda et le président du parti, Lucchéri Ngahila, 496 voix (22,01 %), derrière le PDG et l’indépendant Otoumo, mais devant le CLR et le 7MP et une liste dans le département de la Sébé-Brikolo 345 voix (13.50 %) derrière le PDG, mais devant les 7MP.

Dans la province de la Ngounié, il y a eu manifestation de candidature dans la commune de Guiétsou, avec Ikapi Pombo. (110 voix, soit 25,88 %), derrière le PDG. Mais devant UFA/PSD, le Far/PSD/UPNR et l’indépendant Jeanne Bouanga. Une liste également dans le département de la Mougalaba avec Parfait Koumba (78 voix, soit 13,83 %), derrière le PDG et le PDS/FAR/UPNR.

Dans la province du Moyen-Ogooué, une liste présentée dans le département de l’Abanga-Bigné avec David Mbeng-Ekekang (473 voix, soit 21,45%) derrière le ministre PDG feu Paul Ndong-Nguéma.

Dans la province de la Nyanga, une liste retenue dans le 1er arrondissement de Tchibanga, avec Joseph Moukala Koumba (491 voix, soit 15,83%). Derrière le PDG. Mais devant l’Adere, l’UPG/RNB, l’indépendant Koumba JC, le CLR, le PDS, le MDJS, le CDJ et MESP.

Une liste également retenue dans le 2è arrondissement de Tchibanga avec Chrysanthe Boussamba (728 voix, soit 33,59%). Devant le PDG, l’indépendant Bibalou Odile, le CLR, l’Adere, l’UPNR, le CDJ et  le MORENA/UFC.

En Ogooué-Ivindo :

Une liste dans le 1er arrondissement de Makokou (42 voix, soit 1,16%). Derrière le PDG, le RDP/CLR, l’UPNR et le RPG.

Une liste dans la commune de Booué (47 voix, soit 3,52%). Derrière le PDG, l’UPNR, le RPG et le PDS. Mais devant le RDP et le 7MP.

Une liste dans le département de la Lopé (199 voix, soit 9,77%). Derrière le PDG, mais devant le 7MP.

Dans le Woleu-Ntem : Une liste dans le 2e arrondissement d’Oyem (194 voix, soit 5,01%). Derrière le PDG et le RPG. Mais devant le CLR, le 7MP, le Morena unioniste/CDJ/PSD et l’UNAF.

Une liste dans la commune de Mitzic (143 voix, soit 6,29%). Derrière le PDG, l’UPNR, le CLR et l’indépendant François Obiang. Mais devant le RPG et l’Adere. Et une liste dans le département de l’Okano (52 voix, soit 2,13%). Derrière le PDG, l’indépendant Nze-Ondo, le RPG, l’UPNR, l’USG et le PDS.

Lors des élections sénatoriales de 2014, le PGCI n’a présenté qu’un seul candidat lors des  sénatoriales à Okondja, Carlos Okinda qui était l’unique élu du parti à cette époque.

Lors des échéances combinées législatives et locales de 2018, la représentativité et les performances du Parti gabonais du Centre indépendant vont considérablement décliner. Le leader du parti, aujourd’hui Haut-commissaire de la République, perdant par ailleurs son siège de sénateur d’Okondja.

Ne reposant plus sur Okondja et le département de la Sébé-Brikolo, dans le Haut-Ogooué, le Parti gabonais du centre indépendant, avec des candidats présentés dans une majorité des provinces du pays lors des élections législatives de 2011, avait fait de bons résultats à cette occasion, ses candidats talonnant le PDG.

Deux ans plus tard, le parti de feu Mgr Jérôme Okinda, avait encore mieux tiré son épingle du jeu politique en réussissant à faire élire une quarantaine de conseillers communaux et départementaux à travers le Gabon.  Non seulement à Okondja et dans la Sébé Brikolo, avec 9 élus au total, mais aussi avec un conseiller validé dans la commune de Franceville.

La récolte du PGCI ne s’était pas arrêtée pas là puisque la formation centriste, qui avait présenté, pour la première fois de son histoire politique, une liste dans le département de l’Abanga-Bigné, s’en était sorti avec, à la clé, des élus locaux.

Dans la Ngounié voisine, le Parti gabonais du centre indépendant a engrangé au total 7 sièges, 5 dans la commune de Guiétsou et 2 dans le département de la Moughalaba.

Dans la commune de Tchibanga, Chrisanthe Boussamba et le vénérable Joseph Moukala-Koumba ont mis dans l’escarcelle de l’ancienne formation chère à Jean-Pierre Lemboumba Lépandou dix élus locaux.

La suite du parcours du PGCI sera moins affirmée lors des élections législatives et locales d’octobre 2018. Aussi bien en termes de de participation, que de résultats électoraux.

Dans la commune de Libreville et la province de l’Estuaire, la présence du PGCI a été extrêmement timide lors du scrutin législatif.

Le parti a présenté, sur le 2ème siège du 4ème arrondissement de Libreville, une candidature législative avec le Dr Jean-Pierre Lemboumba Okinda et Nathalie Ikengué. Le ticket (2.19 %) n’a pas passé le premier tour. Au 6ème arrondissement, l’association Charles Minko et Jeannette Mboumba Moussounda (0.82 %) ne fit pas mieux.

Dans le département du Komo, à Kango, Odette Moussouna et son suppléant, Brice Alain Gnama (4.83 %), avaient amélioré inutilement la performance sur le 2ème siège du canton Bokoué.

Dans la province du Haut-Ogooué, notamment dans le département de Bayi-Brikolo, seul le duo Victor Ngouoni-Julienne Apenghé Mbembangangoye (12.69 %) osa aller au charbon.

Dans la province de la Ngounié, la vice-présente, Colette Moudhouma, s’est aussi présentée dans le 1er arrondissement de Mouila. Elle a récolté au premier tour, avec son colistier Jean-Aimé Kembi, 1.49 % des 3 891 suffrages exprimés.

Dans la province de la Nyanga, le secrétaire exécutif adjoint, Chrisanthe Boussamba (17.54 %) était allé en ticket avec le Rassemblement pour la restauration des valeurs sur le siège du deuxième arrondissement de Tchibanga.

Dans l’Ogooué-Ivindo, la candidature de René Mambonza (3.69 %) a été actée sur le premier siège du département de la Lopé.

Enfin, dans la province du Woleu-Ntem, c’est à Mitzic, sur le siège de la commune de Mitzic, que la seule candidature législative de la vaste province a été enregistrée à travers le ticket Nteme Eyeghe/Pierre Claver  Nze-Yebe (6.39 %).

Lors des élections locales 2018, la participation et les résultats du Parti gabonais du centre indépendant ont été globalement décevants, la formation centriste reculant dans beaucoup de provinces à travers le pays.

Dans l’Estuaire, notamment  au 4ème arrondissement de Libreville, une liste conduite par Nathalie Ikenga (1.41 %), arrivée très loin derrière le PDG (36.10 %), le RHM/UN (25.10 %) et le CLR (20.14 %), n’a fait qu’illusion.

Au 5ème arrondissement de la capitale, une liste enregistrée avec Nguidang-Ngomo (0.42 %) a tenu la queue du peloton derrière le RV (11.19 %), le CLR (10.91 %) et le RHM/UN (10.69 %).

Au 6ème arrondissement, une liste conjointe avec le PPU, conduite par Pascal Blaise Nkoulou-Nguema (2.91 %), s’est tenue loin du bonheur électoral offert au CLR (29.37 %), au PDG (25.71 %) et au RHM/UN (15.46 %).

Dans le département du Komo (Kango), une liste conduite par Blaise Batchielilit (4.07%), n’a fait que…participer, loin derrière le PDG (62.71 %) gargantuesque dans cette circonscription (62.71 %).

Dans la province du Haut-Ogooué, la liste dans la commune d’Okondja, conduite par le secrétaire exécutif, Carlos Okinda (33.98 %), a été battue par le PDG (56.61 %).

L’autre liste, dans le département de la Sébé-Brikolo (1.50 %), a été laminée par le PDG (88.97 %) et le CLR (9.52 %).

Dans le département de la Lékabi-Léwolo, à Ngouoni, la liste de  Wilfried Ossounga (6.49 %) n’aura fait qu’accompagner le PDG (93.51 %).

Une liste dans la commune d’Aboumi, avec Victor Ngouoni (7.58 %), derrière le PDG (92.42 %) et une autre liste dans le département de Bayi-Brikolo avec  Julienne Apenghé Mbangangoye (15.68 %), loin derrière le PDG (84.32 %).

Dans la province de la Ngounié, la liste du premier arrondissement de Mouila, conduite par la vice-présidente, Colette Bivigou-Mbina, épouse  Moudhouma (3.07 %), a été largement distancée par le PDG (27.79 %), LD (27.64 %) et le RHM (22.85 %).

La candidature de la commune de Guiétsou, avec Louis Marie Armel Ikapi (11.19 %), a terminé derrière le PSD (43.18 %), le PDG (21.70 %) et l’indépendant  Christ Aubin Boussamba (14.79 %). L’autre candidature, dans le département de Moughalaba, portée par Brice-Martin Youmard (8.65 %), avait fait un peu mieux derrière  les SDG (28.12 %), le PSD (25.13 %) et le PDG (20.29 %).

Dans la province de la Nyanga, la liste de l’ancien sénateur Joseph Moukala-Koumba (8.44 %), dans le premier arrondissement de la commune de Tchibanga, a sombré derrière l’alliance LD/RNB (27.54 %) et le PDG (26.22 %).

Dans le 2ème arrondissement où Chrisanthe Moussamba est parti en alliance avec le RV pour récolter 23.06 % des suffrages, le PDG (25.69%) s’est imposé devant RHM (16.34 %) et l’UN (11.01 %).

Dans la province de l’Ogooué-Ivindo, une candidature, enregistrée à Booué, dans le département de la Lopé, avec René Mambouza (23.29 %), est arrivée derrière le PDG (62.86 %). Une candidature a été enregistrée dans la commune de Mitzic, avec Nteme Eyeghe (9.05 %), derrière le PDG (33.28c%), l’UN (23.91c%), DN (16.19c%) et l’UPNR (10.81%).

Pour les futures échéances de 2023, le PGCI sera-t-il en mesure de se montrer à nouveau autrement à son avantage ? Nous avons moins d’une année pour le savoir.

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