Visiblement, le conseiller porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, lorgnait, l’œil mauvais, la manière dont son collègue et camarade Ian Ghislain Ngoulou inondait le gouvernement et les administrations de son petit monde en prévision de ses ambitions futures. Surpris, Jessye a décidé de se rattraper en promouvant son propre frère Hubert-Claude, du nom éponyme, au palais.
La nomination est tombée lors du Conseil des ministres du lundi 06 septembre dernier, M. Hubert-Claude Ella Ekogha a été nommé aux hautes fonctions de « conseiller spécial du président de la République, cumulativement avec ses fonctions de directeur technique de l’Agence nationale des parcs nationaux ». Comme on le voit, pas question pour Jessye d’enlever son frère de son administration d’origine où il garde un pied. Et pourtant, Jessye aurait tout simplement rendu service à son frangin en le nommant secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux. Mais il a estimé qu’ayant à boire et à manger au Palais, il vaut mieux qu’ils s’y retrouvent en famille.
Jessye Ella Ekogha nous prendra certainement pour des jaloux, mais est-il normal, au moment où le chômage frappe de nombreux Gabonais, que nous ayons encore des compatriotes qui cumulent des fonctions ?
Au Palais, Nourredin et son petit monde considèrent que le pouvoir leur est dû. Ils peuvent donc faire du Gabon ce qu’ils veulent, quand ils veulent. Ali Bongo, même affaibli par la maladie, leur sert de bouclier humain. En son temps, Alfred Nguia Banda parlait de « La République au village ». Dans une vraie République, ni Ian Ngoulou, encore moins Jessye Ella Ekoghe ne seraient là où ils sont. Ils sont tellement surpris de se retrouver là par la clémence du ciel ou de Nourredin, c’est selon, qu’ils peuvent se permettre ce qu’ils veulent, allant même jusqu’à humilier des honnêtes compatriotes. Qu’est-ce qu’on ne peut pas se permettre lorsqu’on contrôle l’argent et les armes ? Lorsque, d’un simple claquement des doigts, on peut mettre en mouvement les hauts gradés des forces de sécurité ou même le parquet. Désormais, la République, c’est Nourredin et Nourredin c’est la République. Lui et ses amis ne savent pas ce qu’on appelle humilité. Trop imbus de leur personnalité.
Et comme le pense un confrère : « Pour sûr, la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, une dame qui maîtrise les arcanes de l’administration, n’aurait pas soumis à Ali Bongo une telle nomination. Au quartier, tout le monde sait désormais que les Jessye Ella Ekogha font ce qu’ils veulent, comme bon leur semble. Ce qui traduit le manque de respect des Gabonais par la présidence de la République ».
Sans commentaire !
République bananière!!