Le coma est un trouble clinique qui entraîne une diminution plus ou moins prolongée des fonctions de la vie, c’est-à-dire de la conscience, de la sensibilité et de la motricité. Les fonctions respiratoires et circulatoires sont généralement conservées, sauf dans les cas les plus profonds.
On parle de coma artificiel (ou de sédation) lorsque le coma est provoqué médicalement. Un patient qui va « mieux » ne peut pas être placé sous coma médical ou artificiel. Pour placer un patient dans le coma artificiel, le médecin évalue son état sur une échelle cotée de 3 à 15. Trois critères sont déterminants : l’ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice. Plus le score est élevé, moins le coma est profond. Un score de 3 signifie ainsi l’absence totale de réponses. Un score de 15, une réponse normale, spontanée et volontaire aux tests. Mais pour un patient qui serait tombé évanoui et aurait subi une opération, cela signifie absence de réaction verbale et autres… et donc un coma artificiel intervient pour éviter de solliciter trop l’organisme (respiration et surtout douleurs dues au traitement). Le coma artificiel renvoie à une situation médicale sensible, pour ne pas dire assez sérieuse ou critique. Les personnes maintenues dans un coma artificiel le sont dans un service spécialisé de réanimation. Elles sont intubées afin de maintenir une assistance respiratoire : la machine prend le relais des poumons. Ce type de coma est installé uniquement sur prescription médicale. Il est provoqué et maintenu grâce à l’injection par voie intraveineuse d’hypnotiques ou de sédatifs (apaisement du système nerveux).
En tout état de cause, il faudra, en cas de survie à cet AVC, un temps long de rééducation à Boa pour se remettre si le pire est écarté. Ce qui dépassera quelques semaines et se rapproche de l’hypothèse d’une vacance du pouvoir d’ici quelques semaines, au plus tard fin décembre si le régime continue de mentir.
Contactée par Le Monde, Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle familiale, s’est bien gardée de dire la vérité comme à l’accoutumée : « En l’état, il n’y a pas d’empêchement définitif ou de vacance du pouvoir. Les institutions fonctionnent normalement et aucune procédure particulière n’a été mise en place pour l’instant ». Or, les rumeurs autour de la succession de Boa se confirment un peu plus chaque jour que Dieu fait. Dans ce climat, affirme Le Monde, des ministres se sont récemment vu interdire de sortir du territoire, sauf autorisation express de la Troïka composée du DC Laccruche, de Frédéric Bongo (renseignements) et de la présidente de la tour de Pise Mbourantsouo. Exit le PM Issozet et le vice-président de la République Maganga Moussavou. Sauf que la course contre la montre à laquelle ils se sont engagés est contre eux. Chaque jour qui passe est déterminant tant sur le plan médical que sur le plan politique.