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Interconnexion Gabon-Congo à travers le projet GAB Un outil d’intégration sous-régionale et de développement

Bakoumba, chef-lieu du département de la Lekoko dans la province du Haut Ogooué, a été vendredi 06 avril dernier le théâtre d’un important événement sous-régional qui était rehaussé par la présence des délégations ministérielles des Républiques soeurs du Gabon et du Congo.

 

A cette occasion, Alain Claude Bille-By-Nze, ministre d’Etat en charge de l’Economie numérique et son homologue congolais, Léon Juste Ibombo ont procédé solennellement et de manière effective à l’interconnexion de nos deux États via la fibre optique.

En effet, cette interconnexion procède d’un ambitieux projet dénommé CAB (Central African Backbone), dont l’objectif est d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région par fibre optique et dont les composantes sont:

CAB1: Cameroun, Tchad et Centrafrique ;

CAB2 : Sao Tomé et Principe ;

CAB3 : République du Congo ;

CAB4 : Gabon ;

CAB5 : République démocratique du Congo.

Ces États ont en charge de déployer le réseau sur leurs territoires respectifs dans le but de s’interconnecter avec leurs pays limitrophes. Dans le cadre  du Gabon, la fibre optique, d’une longueur de 1100km, traverse 5 provinces à savoir : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo et enfin le Haut-Ogooué.

 

Intérêt du projet

 

Le ministre d’État, Alain Claude Bilie-By-Nze, dans son discours de circonstance a édifié les populations en ces termes :  » l’intérêt majeur de ce projet est la réduction substantielle de la fracture numérique visée par nos Etats, ainsi que l’extension des réseaux nationaux en fibre optique avec une plus grande sécurisation de la connectivité.

Par ailleurs, cette interconnexion avec la République sœur du Congo permettra au Gabon d’avoir un troisième point de connectivité à l’international, en plus des câbles sous-marins ACE et SAT3. »

De plus, toutes les villes traversées par ce nouveau réseau sont dotées de centres techniques à travers lesquels les opérateurs privés (Opérateurs télécom, Fournisseurs d’accès internet, banques, exploitants forestiers etc.) et l’administration (l’ANINF avec le réseau de l’administration gabonaise « RAG ») pourront se connecter. Ce qui aura pour conséquence d’apporter plusieurs services aux populations et entreprises de ces localités à des coûts très réduits avec une qualité de service optimale. Il s’agit ici de la réduction de la fracture numérique visée par le gouvernement. A l’occasion et de manière pratique, les populations de Bakoumba ont pu se connecter via wi-fi gratuit à ce nouveau réseau haut débit mis désormais à leurs dispositions.

Il convient de rappeler que cet important projet d’une valeur de 33 millions d’euros soit près de 22 milliards de francs CFA a été financé par la Banque mondiale, mis en œuvre et supervisé par l’Agence des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et déployé par l’entreprise chinoise China Com Service (CCSI).

Reste à espérer  que les États concernés par ce projet en feront un véritable outil d’intégration sous-régionale et de développement économique.

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