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Bakita Moussavou charge le Bantou A M. Moukagni-Iwangou : « ne touche pas à mon président ! »

Au commencement, c‘est-à-dire lorsque la compromission, la concussion et la corruption…n’étaient pas encore considérées comme des vertus, la valeur d’un Homme était, entre autres, de participer à la gloire, à la célébrité et à la magnificence de la communauté et non de la souiller.

A cette époque vertueuse et prude, poser des actes contraires au construit social et idéologique, tels que la collaboration avec l’ennemi, ôter la vie à son semblable, prendre et garder ce qui ne t’appartient pas, absence de continence…faisaient des auteurs desdits actes les souillons de la société. De ce fait, ne pouvant supporter les regards accusateurs des autres membres de la communauté, ils étaient condamnés à raser les murs, fugitifs ou à disparaitre, purement et simplement, pour aller se constituer comme esclaves symbiotiques ailleurs.

De nos jours, dans les sociétés où l’abjection s’est fortement enracinée, que constate-t-on ?

Alors que fuir devait être leur seule issue, on constate, pour le fustiger, que ceux-là mêmes qui devaient se cacher à la vue des autres, pour se réhabiliter, se permettent, arrogance à fleur de peau, de faire la morale aux personnes justes de la société qu’ils ont souillée. Des exemples dans ce sens abondent et le cas du « Bantou » saute à notre esprit.
En effet, il n’y a pas longtemps, du haut de son éloquence tribunitienne, de son discours démagogique que nombre de Gabonais n’ont pas perçu et n’ont pas aperçu, le « Bantou » s’extasiait à dénoncer le clan-Bongo. Aujourd’hui, il en est l’un des dithyrambes les plus résolus, au centre du Te Deum entonné en compassion à la gloire du roi.

Le supplément d’âme en question

Après son acte, avilissant et honteux, décrié par les Gabonais du nord et du sud, de l’est et de l’ouest, au lieu de faire profil bas, le temps de se disculper, le « Bantou » se pose en donneur de leçons, vilipendant le président élu des Gabonais, le convoquant à « un supplément d’âme », se prétendant même de lui faire un cours magistral sur l’homme politique et l’homme d’Etat. Quelle absurdité !
Beaucoup de Gabonais, comme moi, qui ont cru à cette éloquence tribunitienne aux allures narcotiques et somnifères, reconnaissent en vous un éminent juriste. Alors si vous l’êtes encore, n’y avait-il pas lieu d’appeler le clan-Bongo à « un supplément d’âme » qui lui aurait évité la modification de la Constitution ? N’est-il pas nécessaire d’interpeller « le supplément d’âme » du clan-Bongo par rapport aux 21 bureaux de vote qui ont été annulés au 2ème arrondissement de Libreville ? N’est-il pas opportun de solliciter le supplément d’âme du clan-Bongo pour lui faire accepter le recomptage des votes dans la province du Haut-Ogooué devenue une variable d’ajustement des résultats électoraux ? A propos, comment prospère la plainte introduite par vos soins contre Ali Bongo Ondimba pour … ?
Votre juridisme a autant perdu connaissance au point de ne pouvoir rappeler au clan-Bongo que Landry Amieng, Bertrand Zibi Abeghe, Fréderic Massavala Maboumba, Pascal Oyougou, Hervé Mombo Kinga, etc., séquestrés depuis plus de deux ans, croupissent à la prison centrale de Libreville.
Pourquoi ne pas réveiller votre âme supplémentaire pour dénoncer le condominium en marche contre notre pays ?
Vous nous répondrez aisément que la bouche qui mange ne parle pas. Nous vous l’accordons, même si nous ne sommes pas d’accord. Parce qu’on ne reste pas bouche bée lorsque « le pays est mangé », ruiné. On en parle, même en mangeant, pour le sauver. On peut prendre l’option de se souiller, pas de souiller son pays et la souveraineté de tout un peuple.

Une compassion intéressée

Au lieu de rentrer en hibernation, vous nous demandez courageusement de « compatir devant la maladie ». Si vous aviez terminé votre phrase par un complément d’objet direct, nous n’aurions plus à poser la question : la maladie de qui ? Nous pouvons cependant l’imaginer.
En rapport avec certaines circonstances, on ne doit pas s’étonner de l’attitude de certaines gens vis-à-vis de la compassion. La doxa, l’opinion populaire, énonce que « quand les cajoleurs vous disent qu’ils ont de la compassion pour votre fait, pensez plutôt à ce que vous sentez qu’à ce qu’ils vous disent ».
Merci d’affirmer qu’on ne doit compatir que devant la maladie du roi. Pas devant la faiblesse humaine ni devant la désolation du peuple.
Compatir c’est s’associer, par un sentiment de pitié, à la douleur de quelqu’un. C’est pourquoi le peuple de la résistance compatit spontanément à la douleur de Jean Eyeghe Ndong suite au décès de son épouse, Madame Gisèle Eyeghe Ndong. C’est une compassion désintéressée.
On ne compatit pas pour faire plaisir ni pour chercher à plaire, même si, désormais, vous vous trouvez dans une nouvelle famille « recomposée » au sein de laquelle vous devriez apprendre à composer pour faire plaisir ou pour chercher à plaire. Un exercice, somme toute, pas facile à réaliser par des âmes raisonnables.
Ce sont les gens déjà chargés de leurs propres misères ou qui vivent les misères des autres qui entrent davantage, par leur compassion, dans les misères d’autrui. En voyageant à travers tout le Gabon, Jean Ping a touché du doigt les misères des autres et peut donc en compatir.
Sérieusement, l’état de santé du roi que vous théâtralisez avec bonheur mérite plus d’honneur qu’une compassion intéressée.

Jean Ping est un DVD, en Ipunu « Dibale vane dibale »

Par ailleurs, votre discours d’hier, votre compassion d’aujourd’hui et votre transhumance sont « des codes que vous installez et qui resteront » longtemps gravés dans le conscient des jeunes qui nous regardent. « Les jeunes d’aujourd’hui sont les hommes de demain ». Ces jeunes qui ont cru que la phraséologie : « Je m’appelle Moukagni-Iwangou, je suis né à Mouila, je réside dans la commune d’Akanda,… » constitue un référentiel de bravoure, comme le poing serré et levé de Jean Ping qui est son marqueur de détermination.
Oui, Jean Ping est un DVD (en Ipunu Dibale vane dibale), littéralement « un homme demeure un homme ». Nous rappelons que pour être un homme politique, qui plus est un homme d’Etat, il faut d’abord être un homme. Un homme est conduit par le souci d’équité parce qu’altruiste par définition. A le voir agir, il est clair que seul l’intérêt général le guide.
Mais la migration politique constante qui caractérise une certaine élite intellectuelle concupiscente ne permet pas de faire d’elle des hommes politiques, encore moins, des hommes d’Etat.
Cherchez, vous trouverez des conseillers qui vous demanderont vraisemblablement de vous taire désormais.
Touche pas à l’élu du peuple, à l’espoir des Gabonais, parce que nous vous résisterons jusqu’au bout.
Bonne année 2019 ! Que celle-ci vous apporte un peu de sagesse !

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